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Hallucination inspirée par le piano de Magnolia

titigrogro

Nouveau poète
#1
Une forêt, un sous bois sombre, des arbres majestueux, sans branches basses. Le bois clairsemé mais le rayon du soleil ne percent pas. Sur le sol une épaisse couche de mousse douce et légèrement humide. Les teintes passent par le vert foncé, puis un peu plus clair, ainsi que du marron qui va vers le noir. Tout s'éclairci, les couleurs comme le bois, en approchant d'une petite clairière. La clairière est aperçue entre les arbres. Le regard se rapproche doucement de la clairière. La clairière est à moitié dissimulée par une forte brume opaque, mais dont il se dégage cependant une sensation de douceur. La brume est éclairée par les rayons du soleil, cela dégage des nuances iridescences bleues, vertes et bleus et vertes.
Un soldat est allongé par terre, dans l'herbe haute, verte, et douce et tendre. Trois flèches dépassent de sa poitrine. Dans la brume, une silhouette se détache peu à peu : d'abord flou, très diffuse, elle devient lentement plus nette pour offrir une vision d'ange ou d'elfe, en tout cas d'une magnifique femme vêtue de blanc. Je ressens comme une présence bienfaisante, omniprésente, mais invisible. Le sol de la forêt est tapi de mousses vertes, la clairière est tapie d'herbe verte. Un vent chaud et très léger murmure. Aucun son, aucune vie, mis à part l'homme et l'ange. Le soldat est allongé dans l'herbe, trois flèches dépassent de sa poitrine. L'ange se penche sur le soldat, murmure quelques mots venus d'un autre monde. L'ange pleure. Le vent se refroidi, s'accentue. Les teintes deviennent teintes d'automne, Tout e transforme et prend toute les nuance de marron, mais pas de couleurs vives. La brume est toujours là, éclairée par le soleil qui s'est refroidi mais les nuances qui joue dedans ne sont plus les mêmes. Elles se modifient lentement pour devenir des iridescences jaunes, blanches et rouges.
L'ange se lève, le décor s'assombrit encore. L'homme est allongé par terre, les trois flèches dépassant de sa poitrine. L'ange lui jette un dernier regard, se retourne et s'en va, disparaît dans la brume sans se jeter un regard en arrière. Le vent se réchauffe sensiblement, devient vent froid. Son souffle diminue puis s'arrête. La présence s'éteint progressivement. Rien ne bouge. Le paysage devient hiver, il s'enneige. Mais le corps sans vie reste toujours, reposant sur l'herbe verte, la neige ne l'approche pas, comme si de la chaleur s'en dégageait encore. La brume s'accentue et la clairière disparaît lentement. Le corps disparaît dans la brume après qu'un dernier rayon de soleil passant sur le corps lui ai donné une aura comme magique.
La brume se retire, la clairière s'est effacée, il n'y a plus que la forêt (forêt du départ mais en plus claire). Un vent chaud et doux souffle, léger. La nature est verte et douce. Là où était la clairière : une rose rouge couchée à coté d'une jeune femme. La femme est très belle. La rose est d'une couleur pure, foncée et profonde! La femme est très belle les traits doux et fins, harmonieux. Elle est vêtue d'une robe blanche et étroite, fine faite en satin (soie ?), aux jeux d'ombres superbes.
La femme ouvre les yeux, elle a des yeux de vert, de bleu et de nuit. Des yeux profonds.
Je me plonge dans ce regard et mon esprit vagabond se fixe. Mon esprit se vide et se remplit de ce visage ; de ce regard, gouffre amer où se perdent mes songes, labyrinthe où sont piégés mes désirs.
La clairière réapparaît autour de nous (même brume, même éclairage) mais il n'y a qu'elle et moi, et cette rose rouge, et celles là blanche, et puis bleue. La femme se relève légèrement, elle semble sereine, confiante. Le m'agenouille à coté d'elle, mes yeux dans les siens. Je me penche légèrement sur elle. D'une main tendre je lui caresse le visage, essuie la larme qui coule sur sa joue. Je passe mon doigt sur sa joue et recueille cette perle salée. Elle se rallonge, ferme les yeux, je les ferme aussi. Je me penche au dessus d'elle, je pose mes lèvres sur les siennes. Tout disparaît, j'ouvre les yeux. Je suis seul mais elle est là (paradoxe : je ne la voie pas mais elle est là, quelque part, toute proche). Je nage en plein éther, entouré par les étoiles. Etoiles de la nuit. Etoile brillante dans ma nuit. Je ferme les yeux. J'ouvre les yeux. Nous sommes debout dans la brume, serrés l'un contre l'autre. Elle est dans mes bras (là regard externe en légère plongée. Le regard vient des bois, voit la clairière, la brume, un couple étroitement enlacé.). Elle est pelotonnée contre moi, sa tête repose sur mon cou. Et là, je sens ses yeux qui pleurent, son cœur qui tremble. Des larmes coulent dans mon cou et atteignent mon cœur. La brume s'efface. Je me retrouve seul dans la forêt, belle verte, claire et douce ; plus de clairière ; plus de brume, je suis seul. Une sensation agréable de plénitude emplit tout mon être, une envie d'être heureux. Mais une vague de désespoir, profond, blanc et noir à la fois, tristesse infinie, me submerge. Je m'assoie sur une souche couverte de mousse et, ma tête entre mes mains, je pleure. Mon cœur saigne et de mes yeux s écoulent des torrents de larmes qui remontent du plus profond de moi. La forêt est très claire, comme un sous bois clairsemé, un paysage de forêt ayant quelque chose d'elfique. Des rayon de soleil percent entre les feuilles, par-ci, par-là, donnent à la forêt une teinte plus claire que précédemment, avec des nuances de jaune, alliées aux nuances de vert et de marron. Une légère brume se lève. Le rêve revient. Non ce n'est pas la même brume, il n'y a pas de clairière. La brume est douce et diffuse. Je m'endors, vide sur le doux tapis de mousse. Je me réveille.
Je me lève. Je regarde ce bois, ce bois si magique et que je ne reverrai probablement jamais.
Puis je regarde les étoiles. Etoiles brillantes dans la nuit. Etoiles brillantes dans ma nuit. Eternelle alliées qui guident mes pas sur les routes du monde.
 

spidigonzales

Nouveau poète
#2
j'ai été totalement happée par ton monde! ton hallucination ou ton rêve m'a fascinée, tu décris bien les sensations puis le jeu des couleurs, un grand bravo, je vote! amicalement auré